Dominique Dalcan
Sons
Last Night A Woman Saved my Life
2024
Disque et performance scénique
LP/CD/DIGI Ostinato 2023
Dominique Dalcan est sans conteste une figure centrale de la pop et de la musique électronique française est l’un des pionniers la French Touch. Ce natif de Beyrouth, lauréat des Victoires de la musique en 2018, construit depuis plus de trente ans une œuvre qui fait cohabiter instruments acoustiques et textures électroniques.
Dominique Dalcan a ouvert avec un concert le 6 decembre 2023 officiellement la première édition de « L’Institut du Monde Arabe fait son festival ! » avec Last Night a Woman Saved My Life, un projet né de sa propre histoire : une installation audiovisuelle et un concert mené en collaboration avec plusieurs musiciennes et chanteuses du monde arabe, faisant cohabiter des instruments acoustiques du Proche-Orient avec les textures électroniques affirmées qui sont devenues sa marque de fabrique.
Mais ce n’est plus seulement son histoire dont il est question. En partant du plus profond de son intimité, Dominique Dalcan nous entraîne vers des sujets sociétaux très actuels tels que la perception du monde arabe, la place des femmes ici et là-bas, ou encore les injonctions que la société impose à certaines communautés.
Quotes:
SongLine Uk: An absoute sense ****
Financial Time UK: Important record ****
Moustique La libre Belgique: Bouleversant ****
WDR Allemagne: Le parfait cross-over entre l’Orient et L’Occident ****
Couleur 3 Suisse Romande: Superbe réussite
RFI: ce nouvel est solaire et envoûtant : une réjouissance
Tsugi: Instruments traditionnels et machinerie électronique s’y déploie à merveille: fascinant
Souk Kitchen: des morceaux qui vous prennent aux tripes et vous font du bien
Nova: Une symphonie d’images et de sons
Libération: Un ter bel hommage au Moyen-Orient
Longueur d’Onde: Dalcan: toujours aussi talentueux aujourd’hui qu’à ses débuts
Inrocks: Parfaite synthèse entre du corpus de Dominique Dalcan, tant du point de vue sémantique que sonore…Renversant ****
France Culture: Tout est évident sur ce disque, il faut absolument écouter Dominique Dalcan
#LNAWSML , c’est dix voix féminines, remarquables pour leur timbre, leur personnalité, leur plume. Leur force à évoluer dans un monde patriarcal peu enclin à leur laisser la parole.
Dominique Dalcan, lui, l’affirme tout de go : « Je travaille souvent avec des femmes, elles sont sources d’inspiration et de lucidité, elles débloquent des choses qui permettent d’avancer. Elles m’aident à m’exprimer autrement. »
Last Night A Woman Saved My Life // LIVE
Extrait video: https://vimeo.com/905887783
dominique dalcan: Last Night A Woman Saved My Life
Dix voix féminines, remarquables pour leur timbre, leur personnalité, leur plume. Leur force à évoluer dans un monde patriarcal peu enclin à leur laisser la parole. Dominique Dalcan, lui, l’affirme tout de go : « Je travaille souvent avec des femmes, elles sont sources d’inspiration et de lucidité, elles débloquent des choses qui permettent d’avancer. Elles m’aident à m’exprimer autrement. »
« Du lien et du liant. Vouloir être avec l’autre, c’est ce qui manque à la société d’aujourd’hui », constate-t-il. Forcément, Dominique Dalcan n’en est pas à sa première collaboration. Parmi les rencontres qui jalonnent son parcours : le compositeur Ryuichi Sakamoto, la chanteuse Camille, la designer Matali Crasset, les remixeurs d’Autreche, le cinéaste Alain Berliner et tant d’autres... Pourtant, en trois décennies, il s’est imposé comme l’électron libre de la scène française. Son mélange d’organique et de synthétique lui a valu de se distinguer durant l’âge d’or de la French Touch, de fonder son projet Snooze avant de resserrer le propos avec Temperance, qui lui vaut de remporter une Victoire dans la catégorie musique électronique, en 2018. Sillonnant déjà le concept de territoire, jetant un pont entre nature et technologie, cet album obéissait à la « hantise de la stagnation » du musicien, à une volonté de ne pas chercher à (se) connaître davantage, à « se mettre en danger tout en restant candide. » D’où un corpus aussi multiple que son public. Loin de se reposer sur ses lauriers, il ouvre grand les portes de sa musique à un travail plastique via des installations sonores. En 2020, il propose au Centquatre la création multi dimensionnelle Last Night a Woman Saved My Life. On y entend des femmes libanaises raconter leur quotidien, leurs rêves et leurs espoirs, sur un terreau sonore oriental composé par Dominique Dalcan. Lequel emploie le joli terme de « folklore personnel ». À juste titre : c’est à Beyrouth qu’il a vu le jour, en 1967 !
Depuis, Dominique Dalcan s’est construit en tant qu’artiste nomade et curieux, et ce nouvel album en offre une nouvelle démonstration. Ici, le fil rouge se dédouble. Non seulement il s’agit d’explorer ses racines, mais aussi son propre vécu artistique, d’interroger les différents territoires possibles (et imaginaires, forcément). Ceux-là s’envisagent autour d’une émotion géographique, politique, corporelle, sentimentale. « On essaye toujours de savoir d’où on vient mais lorsqu’on a été exilé, l’instabilité demeure car on se sent nulle part chez soi. Et quand on revient sur la terre natale, plus rien n’est pareil. » Ces réflexions sont le fruit d’un long travail intérieur chez Dominique Dalcan, qui rend ici hommage une culture qu’il connaît que partiellement, grâce à des sonorités dont il a été bercé enfant. Le résultat est autobiographique, faisant des femmes le centre de son intérêt, dans une tentative de rechercher la voix d’une mère inconnue. En effet, Dominique Dalcan a été adopté en tant que nouveau-né. Il crée maintenant un paysage sonore féminin de ces terres.
En résulte un travail autobiographique, arrivé à maturation après de longues années de réflexion. Last Night a Woman Saved My Life : un titre qui résonne au-delà du jeu de mots et de la simple référence.
Face à un monde si chaotique, la musique échappe au conflit, elle rassemble et elle plane au-dessus de l’expérience humaine. Dépassant toutes sortes de distances, ces puissantes voix de femmes se posent parfaitement sur la musique de Dominique Dalcan, créant un espace d’expérience et de liberté partagé.
S’expriment ainsi, en studio ou par notes vocales, avec les moyens du bord mais avec une présence qui défie toutes les approximations techniques, la franco-algérienne Souad Massi, la jazz girl syrienne Lynn Adib, une incarnation du chant persan avec Rezvan Zahedi & Parisa. Il y a Dina El Wedidi, star en ses terres égyptiennes, et la tunisienne comme la cithariste et vocaliste tunisienne Hend Zouari.
S’illustrent également la jeune promesse soudanaise Sulafa Elyas, la brillante flûtiste franco-syrienne Naïssam Jalal, l’une des plus belles voix marocaines, Meryem Aboulouafa. Sans oublier une compatriote de Dominique, Yara Lapidus ou encore Yasmine Morkos, qui cultive une musique arabo-andalouse made in Liban.
Ici, s’adresse-t-on à une personne ? À un pays ? On ne sait pas toujours, et c’est heureux. Si les textes sont riches d’une matière volontiers métaphorique, la structure sonore multiplie les grands écarts : entre électro et organique, occidental et oriental. Entre minimalisme et lyrisme. « Ni hi-fi, ni lo-fi. Contemporain », résume son auteur, qui a recherché à détourner le contexte habituel des musiques orientales pour ces onze morceaux d’une irrésistible audace pop. Il a façonné la texture d’un disque qui ne ménage pas ses doutes, mais où se distinguent des instruments hypnotiques tel l’oud et le qanun.
Étant à l’origine un objet musical “Last Night A Woman Saved My Life” se développe en un projet multimédia (installation vidéo, médiation culturelle, etc.).
« Il n'est pas politique, ou alors il n'est que ça… ce n’est pas le débat à avoir ici », dit simplement Dominique Dalcan. En effet, ce disque s’inscrit dans un processus de guérison douce, fait de frontières en papier, d’héritages culturels subliminaux, invitant une intimité avec des choses qui nous dépassent largement. C’est avant tout une confluence de chanteuses et musiciennes exceptionnelles et uniques, toutes réunies dans l’instant de ces chansons.
Track by track
Loin de ma terre - feat Souad Massi
« C'est le premier morceau que j'ai enregistré pour ce projet, tiré de la musique de mon exposition au Centquatre (2019), et dans une version plus expérimentale.
La voix de Souad est claire et me fait penser à celle de la chanteuse Fairouz que j'écoutais enfant, dans notre petit appartement de la rue Ordener à Paris. Plus tard, j'ai voulu rencontrer la diva à Beirut, sans succès hélas... Pour la petite histoire, Souad et moi étions les deux premiers artistes signés sur Island France, mais sans avoir jamais eu l'occasion de nous croiser à l'époque. »
Un lien entre nous - feat Dina El Wedidi
« J'ai rencontré Dina grâce à la mise en relation d'Emel mathlouthi. J'admirais déjà son travail et notre collaboration a été un enchantement. Entre le Caire et Paris, je lui parlais de l'immensité du désert, où nous pourrions nous perdre. C'est ainsi que l'idée du lien, du fil que l'on tisse, de l'amour qui grandit, a pris forme pour cette chanson.
Les trésors que j'ai en moi - feat Sulafa Elyas
« Avant de commencer ce disque, je ne connaissais rien du Soudan. J'ai entendu parler de Sulafa par une amie commune. Immédiatement, je me suis amusé à confectionner un morceau pop soudanais sorti de mon imaginaire. Sulafa est une artiste en exil, qui a fui son pays et la ville de Khartoum. Je pensais à ce texte autobiographique pour lutter contre les apparences, ces trésors que l'on a tous en nous. Sulafa porte ce texte à merveille. C'est une pierre précieuse ! »
Mon cœur est solitaire – feat Hend Zouari
« J'ai déjà joué ce titre sur scène. C'est un hommage à Mohammed Abdel Wahab dont j’ai découvert les chansons iconiques sur le tard, notamment dans le film The Nile Hilton Incident de Tarik Saleh. Le scénario s'inspire librement du meurtre de la chanteuse libanaise Suzanne Tamim, commis en Égypte en 2008. Hend Zouari m'accompagne sur ce titre à la voix et au Qanun, instrument à cordes populaire dans les pays arabes.
Salam qui veut dire la Paix - Instrumental
« J'avais besoin d'un titre dynamique pour l'album, qui évoque ce qu’il faudrait associer le plus avec la culture arabe : la paix. Une grande partie a été enregistrée en direct, et j'aime beaucoup cette ambiance disruptive. »
L’oiseau dans la vallée - feat Yara Lapidus
« Comme dirait l’autrice Lamia Ziadé, il s'agit ici de parler de « ma très grande mélancolie arabe ». Après tout, qu'importe l'endroit où l'on se trouve, on emporte dans nos bagages ce sentiment d'éternité conjugué à une solitude supportable. Sur un rythme entraînant, la voix chantée moderniste se veut rassurante. Comme l’oiseau, qu’elle fasse longue route…
J'irai partout - feat Meryem Aboulouafa
« Pendant la pandémie, en parlant en ligne avec Meryem, elle à Casablanca, moi à Paris, il nous a semblé nécessaire de faire un morceau ensemble. J'aimais sa voix sensible et elle cherchait une expérience sonore. Dont acte, avec ce message de paix et d'amour qui brave toutes les frontières : « J'irais partout où tu seras. » Je me suis attaché à donner un caractère oriental à ce titre, le chant dit « classique » était primordial dans mon cahier des charges. »
Ce matin, quelques des gouttes de pluie sont tombées - feat Bernadette Yammine & Naïssam Jalal
« C'est un de mes morceaux préférés. Bernadette Yammine était la chanteuse de l'ensemble Morkos dans les années 90. J'ai eu beaucoup de mal pour la retrouver. Nous avons correspondu pendant la pandémie via WhatsApp. Le texte parle, une fois de plus, de la terre, de la femme, de l'éloignement et de l'amour rêvé. « Ce matin, quelques gouttes de pluie sont tombées, et une plante s’est mise à pousser. Ce matin quelques gouttes de pluie sont tombées, ce matin tu es revenu... » Elle m'a envoyé sa voix enregistrée sur son téléphone, le son précaire rend son maqam encore plus fort et tendu. Puis la flûtiste Naïssam Jalal est intervenue avec le talent jazzistique qu'on lui connaît. »
Je serais là pour toi – instrumental
« Ce titre protecteur, qui illustre musicalement l'installation vidéo de Last Night A Woman Saved My Life, rassemble des sons texturés électroniques et les instruments classiques orientaux. Le rythme est lourd, en rupture »
J'entends ta voix - feat Rezvan Zahedi, Parisa & Naïssam Jalal
« Entendre la voix, c'est tout l'enjeu de ce disque. Écouter les chants proposés ici, c’est aussi entendre la révolte sociétale des femmes courageuses du monde arabe… La mélodie fluette et naïve intervient en contraste avec la voix envoûtante de l'icône iranienne Parisa.
La plasticienne Rezvan Zahedi propose son texte sur la liberté des femmes et rajoute une citation de l’autrice Simin Daneshvar « Je suis une femme, je suis coincé dans la gorge de la terre. Je veux parler un peu, je veux un peu de liberté... »
Au creux de ta main - feat Lynn Adib
« Lynn est la deuxième chanteuse avec qui j'ai commencé à travailler pour Last Night... Je la surnomme la Rose de Damascus. Sa voix est fluide, elle chante dans tout le Moyen-Orient, et incarne bien le sens du morceau. Lynn a tout de suite compris mon propos : « Les rides du corps comme la carte d’un territoire, l'eau que l'on ne retient pas dans ses mains... »
Mgmt : anthony@ogustmusic.fr
installation: samantha.barroero@gmail.com
/////////////
Last Night's Quotes:
SongLine Uk: An absolute sense ****
Financial Time UK: Important record ****
Moustique La libre Belgique: Touching ****
WDR Allemagne: The perfect crossover between East and West ****
Couleur 3 Suisse Romande: Superb success story
RFI: This new release is solar and enchanting: a delight to behold
Tsugi: The combination of traditional instruments and electronic machines is fascinating.
Souk Kitchen: Songs that grab you by the gut and make you feel good
Nova: A symphony of images and sounds
Libération: A beautiful tribute to the Middle East
Longueur d’Onde: Dalcan: as talented today as he was in his early days
Inrocks: A perfect synthesis of Dominique Dalcan's corpus, both semantically and sonically... Stunning! ****
France Culture: Everything is obvious on this record, and Dominique Dalcan is a must-listen
Dominique Dalcan « Last Night A Woman Saved My Life » bio:
Ten female voices, remarkable for their tone, their personality, their pen and wordsmithery. The strength they show to evolve in a patriarchal world, reluctant to let them have their voices. “I often work with women," says Dominique Dalcan,"they're a source of inspiration and lucidity. They unlock things in within me allowing to go forward. Linking and binding. The desire to be among others is what's lacking in today's society," he says.
Far from being Dominique Dalcan's first collaboration, he crossed paths with Japanese composer Ryuichi Sakamoto, French singer Camille, international designer Matali Crasset, British remixers Autreche, Belgian golden globe award-winning film director Alain Berliner, and many more.
For over three decades, he has established himself as a free-spirited performer on the French music scene.
His blend of organic and the synthetic sounds carved him his place under the sun of French Touch’ golden age, under the name Snooze.
Then, tightening his focus on the “Temperance” project, he earned a Victoire in the electronic music category in 2018 (French Grammy).
Already wandering through the concept of territory, building a bridge between nature and technology, the album was about “the fear of stagnation and unwillingness to seek oneself further of musicians”, and the need to “keep some kind of candid soul while challenging your perceptions”. The result is a body of work as varied as its audience. Far from resting on his laurels, he then adds sound installations to his body of work.
In 2020, he presented the multi-dimensional creation "Last Night a Woman Saved My Life" at the Centquatre Paris art venue. Displaying Lebanese women recount their daily lives, their hopes and dreams, conversing with a patchwork of oriental sounds composed by Dominique Dalcan. He uses the lovely term "personal folklore". And rightly so: he was born in Beirut in 1967.
Since then, Dominique Dalcan has established himself as curious and nomadic artist, and this new album is a further demonstration of that. Here, the common thread is twofold. Beyond exploring his roots, this work questions the multiple possibilities of territories, including his own imaginary landscape.
“One always tries to know when one comes from, but when in exile, instability remains because home is nowhere to be found. And when returning to the native land, nothing is the same”.
These thought processes were late in coming, at least on a conscious level. He now pays tribute to these “so far away so close” culture and sounds from his childhood.
The result is autobiographical by nature, making women the central focus, in an attempt to look for his mother’s voice among all this. Dominique Dalcan has been adopted as a newborn. He is now creating a female soundscape of these lands.
Last Night a Woman Saved My Life: a title that resonates beyond wordplay and simple reference. Women are the future of men.
Facing such a chaotic world, music escapes conflict, its gathering and bonding qualities fly high above human experience. Overcoming distances of all kind, these powerful female voices land perfectly on Dominique’s music to create a unique space of shared experience and freedom.
The Algerian diva Souad Massi, the Syrian jazz girl Lynn Adib and Persian singers Parisa & Rezvan Zahedi, sometimes overcoming distances or technical difficulties by recording vocal notes on their phones, they manage to communicate their powerful inner visions.
Also collaborating on the record are Dina El Wedidi, a star in her motherland of Egypt, as well as Tunisian citharist and vocalist Hend Zouari. Introducing as well the promising young Sudanese singer Sulafa Elyas, the brilliant Franco-Syrian flautist Naïssam Jalal, and one of Morocco's finest vocalists Meryem Aboulouafa. Not forgetting Dominique's compatriot Yara Lapidus and Bernadette Yammine, who cultivates Arabo-Andalusian music made in Lebanon.
Are we talking to a person here? A country? it’s not always clear, and that's a good thing. While the lyrics are metaphorically rich, the musical structure stretches from the organic nature of the vocals to the synthetic sounds.
From western minimalism to eastern lyricism. "Neither hi-fi nor lo-fi, just contemporary", sums up its author, aiming to challenge the traditional oriental music framework, making eleven tracks of pure solar pop music, using the hypnotic nature of instruments such as oud and qanun.
Originally a musical object, "Last Night a Woman Saved My Life" expands into a multi- media project (video installation, cultural mediation, etc).
“It's not political, or else that's all it is... that's not the debate to be had here” simply says Dominique Dalcan.
This record is a soft healing process made of makeshift frontiers, subliminal cultural heritage inviting intimacy with things bigger than us. It’s above all, a confluence of stellar and unique singers and musicians, all meeting in the instant of these songs.
Track by track: Last Night A Woman Saved My Life
Loin de ma terre - feat Souad Massi (Far from my land)
“This is the first track I recorded for this project, taken from the music for my exhibition at Le CentquatreParis (2020), and in a much more experimental version. Souad's voice is clear and reminds me of the voice of the singer Fairouz, whom I listened to as a child in our little flat on Ordener Street in Paris... Later, I wanted to meet the diva in Beirut, but unfortunately without success... For the record, Souad and I were the first two artists signed to Island Records France, but we never had the chance to meet at the time”.
Un lien entre nous - feat Dina El Wedidi (A link between us)
"I met Dina through Emel Mathlouthi. I already admired her work and our collaboration was a delight. Between Cairo and Paris, I was talking to her about the immensity of the desert, where we could lose ourselves. That's how the idea of the bond, of the thread we weave, of the love that grows, took shape for this song”.
Les trésors que j'ai en moi - feat Sulafa Elyas (The treasures inside me)
"Before starting this record, I knew nothing about Sudan. I heard about Sulafa through a mutual friend. Immediately, I had fun creating a Sudanese pop track out of my imagination. Sulafa is an artist in exile, who fled her country and the city of Khartoum. I thought of this autobiographical text as a way of combating appearances, the treasures we all have within us. Sulafa carries this text off wonderfully. She's a gem!”
Mon cœur est solitaire - feat Hend Zouari (Lonely Heart)
"I've already played this track live. It's a tribute to Mohammed Abdel Wahab, whose iconic songs I discovered later, particularly in Tarik Saleh's film "The Nile Hilton Incident". The script is loosely based on the murder of Lebanese singer Suzanne Tamim in Egypt in 2008. Hend Zouari accompanies me on this track with his voice and the Qanun, a string instrument popular in Arab countries”.
Salam qui veut dire la Paix - Instrumental (Salam means Peace)
"I needed a dynamic track for the album, one that evoked what should be most associated with Arab culture: peace. A lot of it was recorded live, and I really like the disruptive atmosphere."
L'oiseau dans la vallée - feat Yara Lapidus (The bird in the valley)
"As author Lamia Ziadé would say, this is a song about "my deep Arab melancholy".
After all, wherever we are, we carry with us that feeling of eternity combined with a tolerable bearable solitude.
Over a lively rhythm, the modernist vocals sound reassuring Like the bird, long may it fly...”
J'irai partout - feat Meryem Aboulouafa (I'll go everywhere)
"During the pandemic, while chatting online with Meryem, she in Casablanca, me in Paris, it seemed necessary to do a track together. I liked her sensitive voice and she was looking for a sound experience. The result is a message of love and peace that transcends borders: "I'll go wherever you are". I tried to give this song an oriental character, and the so-called 'classical' song was an essential part of my brief."
Ce matin, quelques des gouttes de pluie sont tombées - feat Bernadette Yammine & Naïssam Jalal (A few raindrops fell this morning)
"This is one of my favorite tracks. Bernadette Yammine was the singer with the Morkos ensemble in the 90s. I had a lot of difficulties tracking her down. We corresponded during the pandemic via WhatsApp. Once again, the text is about the land, women, distance and dreaming of love. "This morning, a few drops of rain fell, and a plant began to grow. This morning a few drops of rain fell, this morning you came back..." She sent me her recorded voice. She sent me her voice recorded on her phone, the precarious sound making her maqam even stronger and tenser. Then flautist Naïssam Jalal stepped in with her trademark jazz fueled talent "
Je serais là pour toi - instrumental (I'll be there for you)
"This protective track, which musically illustrates the video installation Last Night A Woman Saved My Life, brings together textured electronic sounds and classical oriental instruments. The rhythm is heavy, breaking up the music.”
J’entends ta voix - feat Rezvan Zahedi, Parisa & Naïssam Jalal (I hear your voice)
"Hearing the voice is what this album is all about. Listening to the songs here also means hearing the societal struggle of courageous womanhood in the Arab world... The delicate, naive melody contrasts with the haunting voice of Iranian icon Parisa. The Visual artist Rezvan Zahedi proposes her text on women's freedom and adds a quote from author Simin Daneshvar "I am a woman; I am stuck in the throat of the earth. I want to speak a little, I want a little freedom...".
Au creux de ta main - feat Lynn Adib (In the hollow of your hand)
"Lynn is the second singer I started working with on Last Night... I named her the Rose of Damascus. Her voice is fluid, she sings throughout the whole Middle East, and she embodies the meaning of the song perfectly. Lynn immediately understood what I was talking about: "The wrinkles on your body like a map of a territory, the water that can’t be held in your hands...”